3 erreurs à éviter avec autisme

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3 erreurs à éviter avec autisme – Guide complet pour mieux comprendre


L’autisme est un trouble neurodéveloppemental complexe qui se manifeste différemment chez chaque individu. Malgré une meilleure compréhension aujourd’hui, de nombreuses idées reçues persistent et peuvent mener à des maladresses dans nos interactions. Voici trois pièges courants à éviter absolument pour favoriser une relation harmonieuse avec les personnes autistes.

📚 Table des matières

3 erreurs à éviter

Erreur n°1 : Nier les particularités sensorielles

L’hypersensibilité ou l’hyposensibilité sensorielle touche environ 90% des personnes autistes selon les études. Pourtant, cette réalité est souvent minimisée par l’entourage. Une lumière trop vive, un bruit imperceptible pour vous ou une texture particulière peut provoquer un véritable inconfort, voire une crise de meltdown.

Exemple concret : Dans une salle de classe, le bourdonnement du projecteur peut être perçu comme un marteau-piqueur par un élève autiste. Plutôt que de lui dire « Ce n’est rien », proposez des solutions comme des bouchons d’oreilles ou un espace calme.

Les signaux d’alerte :

  • Se boucher les oreilles de manière répétée
  • Éviter certains vêtements à cause de leurs étiquettes
  • Refuser certains aliments à cause de leur texture

Solution : Adoptez une approche proactive en identifiant ensemble les déclencheurs et en créant un « kit sensoriel » personnalisé (lunettes teintées, casque anti-bruit, objet à manipuler…).

Erreur n°2 : Vouloir imposer un contact physique

La majorité des personnes autistes présentent une aversion plus ou moins marquée pour le contact physique non consenti. Une tape sur l’épaule, une étreinte spontanée ou même un simple effleurement peuvent générer un stress important.

Cas typique : Lors des fêtes familiales, on insiste pour que l’enfant autiste fasse la bise à tout le monde. Cette pression sociale est contre-productive et peut créer des traumatismes durables.

Les alternatives :

  • Proposer un check du poing ou un signe de la main
  • Demander systématiquement « Est-ce que je peux te faire un câlin ? »
  • Respecter un espace personnel plus large (environ 1m20)

Important : Certains autistes apprécient le contact profond (pressure therapy) comme les couvertures lestées. L’essentiel est de toujours laisser le contrôle à la personne concernée.

Erreur n°3 : Interpréter littéralement les difficultés sociales

Les particularités de communication dans l’autisme ne signifient pas un manque d’empathie ou d’intérêt. Une expression plate, un regard fuyant ou des réponses brèves sont souvent mal interprétés comme de la froideur ou de l’indifférence.

Exemple professionnel : Un employé autiste qui ne participe pas aux discussions informales autour de la machine à café peut être perçu comme antisocial. En réalité, il peut simplement ne pas savoir comment s’intégrer à ce type d’interactions spontanées.

Ce qu’il faut comprendre :

  • Le langage corporel différent ne reflète pas les émotions réelles
  • Les silences sont souvent nécessaires pour traiter l’information
  • L’humour et le second degré peuvent être difficiles à décoder

Stratégies efficaces : Privilégiez les consignes claires et directes, acceptez les modes de communication alternatifs (écrit, dessin) et évitez les sous-entendus.

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