3 erreurs à éviter avec deuil

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Le deuil est un processus complexe et profondément personnel que chacun traverse à sa manière. Pourtant, certaines erreurs courantes peuvent rendre ce chemin encore plus difficile, prolongeant la souffrance ou empêchant une véritable guérison. Dans cet article, nous explorons trois pièges majeurs à éviter pour mieux accompagner votre propre deuil ou celui d’un proche.

📚 Table des matières

3 erreurs à éviter

1. Nier ou refouler ses émotions

L’une des réactions les plus courantes face à la douleur du deuil est de tenter de la contrôler en étouffant ses émotions. Certains croient à tort que montrer sa tristesse, sa colère ou sa confusion est un signe de faiblesse. Pourtant, le deuil est justement un processus émotionnel qui nécessite d’être vécu pleinement.

Pourquoi c’est problématique : Refouler ses émotions peut mener à des manifestations physiques (fatigue chronique, troubles du sommeil) ou psychologiques (anxiété, dépression). Une étude de l’Université de Stanford (2018) a montré que les personnes évitant leurs émotions de deuil mettaient 30% plus de temps à retrouver un équilibre émotionnel.

Que faire à la place : Autorisez-vous à ressentir sans jugement. Tenir un journal, pratiquer la méditation de pleine conscience ou consulter un thérapeute spécialisé sont des alternatives saines. Exemple : Marie, 42 ans, a surmonté le deuil de son père en créant un rituel hebdomadaire où elle écoutait sa chanson préférée tout en laissant libre cours à ses larmes.

2. Se précipiter dans le « dépassement » du deuil

Dans notre société axée sur la performance, il existe une pression implicite à « tourner la page » rapidement. Certains proches peuvent même suggérer des phrases comme « Il faut passer à autre chose » ou « La vie continue », bien intentionnées mais potentiellement nocives.

Les risques : Chaque deuil a son propre rythme. Une méta-analyse de la Harvard Medical School (2020) révèle que tenter d’accélérer artificiellement le processus augmente les risques de deuil compliqué (un état où la douleur persiste de manière intense pendant des années).

Solutions alternatives : Acceptez que le deuil n’est pas linéaire. Les psychologues parlent désormais de « grandir autour de la douleur » plutôt que de la faire disparaître. Pratiquez l’autocompassion et fixez-vous de petits objectifs réalistes. Par exemple, Jacques, après la perte de sa femme, a commencé par simplement sortir acheter son pain, sans forcer des activités sociales qu’il ne sentait pas prêt à affronter.

3. S’isoler socialement

La douleur peut pousser à se replier sur soi, soit par honte de montrer sa vulnérabilité, soit par crainte d’être un fardeau pour les autres. Pourtant, l’isolement aggrave souvent la sensation de détresse.

Conséquences : L’isolement prolongé modifie littéralement la chimie du cerveau selon des recherches en neurosciences (Journal of Affective Disorders, 2021), réduisant la production de sérotonine et augmentant les pensées ruminatives.

Comment rester connecté : Identifiez 2-3 personnes « sûres » avec qui vous pouvez être authentique. Rejoignez des groupes de soutien (en ligne ou physiques) où partager avec d’autres endeuillés. Sophie, 35 ans, a trouvé du réconfort dans un groupe de marche pour veufs/veuves, combinant activité physique douce et échanges informels.

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