L’autisme est un trouble neurodéveloppemental complexe qui se manifeste par des particularités dans la communication, les interactions sociales et les comportements. Bien que chaque personne autiste soit unique, certaines erreurs courantes peuvent nuire à leur bien-être et à leur épanouissement. Dans cet article, nous explorons 9 erreurs à éviter avec autisme pour mieux accompagner les personnes concernées et favoriser leur inclusion.
📚 Table des matières
- ✅ 1. Nier les particularités de l’autisme
- ✅ 2. Ignorer les besoins sensoriels
- ✅ 3. Forcer le contact social
- ✅ 4. Minimiser les intérêts spécifiques
- ✅ 5. Surcharger l’environnement
- ✅ 6. Utiliser un langage ambigu
- ✅ 7. Punir les comportements répétitifs
- ✅ 8. Oublier l’autonomie
- ✅ 9. Ne pas s’informer sur l’autisme
1. Nier les particularités de l’autisme
L’une des erreurs les plus courantes consiste à nier ou minimiser les particularités liées à l’autisme. Dire à une personne autiste « Tu es comme tout le monde » peut sembler bienveillant, mais cela nie ses expériences uniques. L’autisme influence la perception du monde, la communication et les interactions. Reconnaître ces différences permet d’adapter l’accompagnement et de valoriser les forces de la personne.
Exemple pratique : Un enfant autiste peut avoir besoin de routines stables pour se sentir en sécurité. Nier cette nécessité en imposant des changements brutaux peut générer de l’anxiété.
2. Ignorer les besoins sensoriels
Les particularités sensorielles sont fréquentes dans l’autisme. Certains sons, lumières ou textures peuvent être perçus de manière amplifiée ou atténuée. Ignorer ces sensibilités peut provoquer un inconfort intense, voire une surcharge sensorielle.
Conseil : Observer les réactions de la personne dans différents environnements permet d’identifier les stimuli problématiques. Des adaptations simples (lunettes de soleil, casque anti-bruit) peuvent faire une grande différence.
3. Forcer le contact social
Les interactions sociales peuvent être épuisantes pour les personnes autistes. Les forcer à socialiser « comme les autres » peut générer du stress et de l’épuisement. Respecter leur rythme et leurs limites est essentiel.
Alternative : Proposer des interactions structurées et prévisibles, avec des pauses si nécessaire. La qualité prime sur la quantité.
4. Minimiser les intérêts spécifiques
Les passions intenses (ou « intérêts spécifiques ») sont une caractéristique commune de l’autisme. Ces sujets de prédilection procurent joie et réconfort. Les minimiser (« Tu ne penses qu’à ça ») peut être blessant.
Valorisation : Ces intérêts peuvent être des leviers d’apprentissage et d’insertion professionnelle. Un enfant passionné par les dinosaures pourrait devenir paléontologue !
5. Surcharger l’environnement
Les environnements bruyants, lumineux ou imprévisibles peuvent submerger une personne autiste. Organiser des espaces calmes et prévisibles favorise le bien-être.
Aménagement : À l’école ou à la maison, prévoir un coin tranquille où se retirer en cas de besoin. Limiter les stimuli inutiles (décoration excessive, bruits de fond).
6. Utiliser un langage ambigu
Les personnes autistes comprennent souvent le langage de manière littérale. Les expressions figurées (« C’est la fin du monde ! ») ou les sous-entendus peuvent créer de la confusion.
Communication claire : Privilégier des consignes directes et explicites. Au lieu de « Sois sage », préciser « Assieds-toi tranquillement pendant 10 minutes ».
7. Punir les comportements répétitifs
Les stéréotypies (balancements, battements de mains) sont des comportements autorégulateurs. Les réprimer peut priver la personne d’un moyen de gérer son stress.
Approche bienveillante : Ces comportements ne sont généralement pas nuisibles. Proposer des alternatives discrètes si nécessaire (un fidget toy plutôt qu’un battement de mains bruyant).
8. Oublier l’autonomie
Vouloir trop aider peut nuire au développement de l’autonomie. Chaque personne, quel que soit son profil, a besoin de faire des choix et d’acquérir des compétences.
Encouragement : Adapter les tâches aux capacités de la personne et la laisser essayer, même si c’est plus lent. Valoriser chaque progrès.
9. Ne pas s’informer sur l’autisme
L’autisme est divers et évolutif. Se fier à des idées reçues (« Les autistes n’ont pas d’empathie ») nuit à la compréhension et à l’accompagnement.
Ressources : Se former auprès d’organismes spécialisés, lire des témoignages de personnes autistes, rester à l’écoute des besoins individuels.
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