Vous avez déjà eu l’impression de ne pas mériter vos succès, comme si vous aviez trompé tout le monde ? Le syndrome de l’imposteur touche des millions de personnes, des étudiants aux cadres dirigeants. Dans cet article, découvrez trois stratégies concrètes pour briser ce cercle vicieux et retrouver confiance en vos capacités.
📚 Table des matières
1. Reconnaître et accepter le syndrome
La première étape pour surmonter le syndrome de l’imposteur consiste à en prendre conscience. Contrairement à ce qu’on imagine, ce phénomène n’est pas rare : 70% des personnes le ressentent au moins une fois dans leur vie selon une étude de l’International Journal of Behavioral Science. Les symptômes typiques incluent :
- Attribuer ses réussites à la chance ou à des circonstances extérieures
- Craindre constamment d’être « démasqué »
- Minimiser ses compétences malgré des preuves objectives
Prenons l’exemple de Sophie, ingénieure promue responsable d’équipe. Malgré ses excellents résultats, elle s’attend chaque jour à ce qu’on lui reproche son incompétence. En identifiant ces schémas lors d’un coaching, elle a pu commencer à les déconstruire.
L’acceptation passe par :
- Tenir un journal des moments où le sentiment d’imposture surgit
- Partager ses doutes avec des proches de confiance
- Comprendre que ce syndrome révèle souvent une grande exigence envers soi-même
2. Transformer son dialogue intérieur
Notre monologue intérieur joue un rôle clé dans le syndrome de l’imposteur. Les cognitivistes ont démontré que ces pensées automatiques négatives créent des distorsions cognitives. Voici comment les contrer :
Identifier les pensées limitantes
« Je n’y arriverai jamais », « Ils vont découvrir que je suis nul » – ces phrases semblent vraies sur le moment mais résistent rarement à l’analyse. Une technique efficace consiste à :
- Noter la pensée négative exacte
- Rechercher des preuves pour et contre cette idée
- Formuler une alternative plus réaliste
Techniques concrètes
La méthode ABC d’Albert Ellis s’avère particulièrement utile :
- Activating event : La situation déclenchante (ex : un nouveau projet au travail)
- Belief : La croyance associée (« Je vais échouer »)
- Consequence : Les conséquences émotionnelles (anxiété, procrastination)
En insérant une étape D (Dispute) et E (Effet nouveau), on réévalue rationnellement les croyances. Après six semaines de pratique quotidienne, 68% des participants à une étude ont rapporté une diminution significative de leurs sentiments d’imposture.
3. Cultiver des preuves tangibles de compétence
Le cerveau des « imposteurs » a tendance à filtrer les succès et amplifier les échecs. Créer un système de preuves objectives permet de rétablir l’équilibre.
Le portfolio de réussites
Contrairement au CV traditionnel, ce dossier personnel inclut :
- Retours positifs écrits (emails, évaluations)
- Certificats et diplômes
- Descriptions détaillées de projets réussis
- Statistiques mesurables (augmentation de 30% des ventes, etc.)
Marc, consultant en informatique, consulte son portfolio avant chaque réunion importante. Cela lui rappelle concrètement qu’il maîtrise son sujet.
L’échelle des compétences
Plutôt que de se considérer « incompétent » ou « expert », évaluez chaque compétence sur une échelle de 1 à 10. La plupart découvrent qu’ils se situent autour de 6-7 – niveau tout à fait normal pour progresser.
Une étude du MIT a montré que les personnes utilisant cette méthode pendant 3 mois :
- Augmentent leur sentiment de légitimité de 42%
- Osent postuler à des postes plus ambitieux
- Améliorent leurs performances réelles grâce à une meilleure estime de soi
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