Quels sont les types de précrastination et comment les reconnaître

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Vous est-il déjà arrivé de vous précipiter pour accomplir une tâche, simplement pour l’avoir « en moins », quitte à perdre en efficacité ? Contrairement à la procrastination, la précrastination consiste à effectuer des actions trop tôt, souvent au détriment de la qualité ou de la logique. Dans cet article, nous explorons les différents types de précrastination et comment les identifier dans votre quotidien.

📚 Table des matières

types de précrastination

La précrastination compulsive

Ce type de précrastination se manifeste par un besoin irrépressible de terminer immédiatement une tâche, même si cela n’est pas nécessaire. Par exemple, répondre à un email non urgent dès sa réception, simplement pour le « vider » de sa boîte de réception. Les personnes concernées ressentent une anxiété si elles ne traitent pas immédiatement les tâches, ce qui peut mener à un épuisement mental. Des études en psychologie cognitive montrent que ce comportement est souvent lié à une peur sous-jacente de l’oubli ou à un besoin excessif de contrôle.

La précrastination organisationnelle

Ici, l’individu anticipe excessivement la planification, au point de perdre du temps. Par exemple, passer trois heures à organiser son agenda pour la semaine alors qu’une simple liste aurait suffi. Ce comportement est fréquent chez les managers ou les étudiants qui sur-optimisent leur temps sans gain réel. La psychologue industrielle Dr. Laura Vanderkam souligne que cette forme de précrastination crée une illusion de productivité tout en gaspillant des ressources cognitives précieuses.

La précrastination émotionnelle

Certaines personnes accomplissent des tâches prématurément pour éviter un inconfort émotionnel. Par exemple, un employé qui rend un rapport incomplet simplement pour ne plus avoir à penser au projet. Ce mécanisme est souvent lié à l’évitement du stress ou à la peur de l’échec. Le Dr. Fuschia Sirois, spécialiste en psychologie de la santé, explique que cette forme de précrastination peut mener à des résultats médiocres et à une baisse de l’estime de soi à long terme.

La précrastination sociale

Dans ce cas, la précipitation est motivée par des facteurs sociaux. Par exemple, accepter immédiatement une invitation par peur de décevoir, alors qu’un délai de réflexion serait plus judicieux. Ce comportement est fréquent chez les personnes très empathiques ou celles souffrant du syndrome de l’imposteur. Des recherches en psychologie sociale montrent que cette tendance peut mener à un surmenage relationnel et à des engagements contre-productifs.

La précrastination perfectionniste

Contrairement aux idées reçues, certains perfectionnistes précrastinent. Ils commencent des tâches trop tôt pour avoir « plus de temps » pour les peaufiner, mais finissent par s’épuiser avant d’atteindre la phase d’amélioration. Un exemple typique : un étudiant qui rédige son mémoire des mois à l’avance mais ne le relit jamais par fatigue accumulée. Le Dr. Gordon Flett, expert en perfectionnisme, souligne que cette forme de précrastination est particulièrement délétère car elle combine pression temporelle et exigence irréaliste.

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