Comment prévenir jeux de société et cognition dans votre entourage

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Les jeux de société sont bien plus qu’un simple divertissement. Ils représentent une véritable gymnastique pour notre cerveau, stimulant notre cognition tout en renforçant nos liens sociaux. Mais comment s’assurer que ces activités ludiques profitent au maximum à notre entourage, tant sur le plan intellectuel qu’émotionnel ? Cet article explore en profondeur les stratégies pour optimiser l’impact cognitif des jeux de société dans votre cercle familial et amical.

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Comment prévenir jeux de

Comprendre l’impact cognitif des jeux de société

Les jeux de société sollicitent diverses fonctions cognitives de manière intensive. La mémoire de travail est constamment mise à contribution pour retenir les règles et les stratégies en cours. Les fonctions exécutives, comme la planification et la flexibilité mentale, sont stimulées par la nécessité d’adapter sa tactique en fonction des actions des autres joueurs. Une étude de l’Université de Bordeaux a montré que les joueurs réguliers de jeux stratégiques développent une meilleure capacité à anticiper les conséquences de leurs actions, compétence transférable à la vie quotidienne.

Les aspects sociaux des jeux activent également notre cognition sociale. Lire les expressions faciales, interpréter le langage corporel et anticiper les intentions des autres joueurs sont autant d’exercices qui renforcent notre intelligence émotionnelle. Pour les enfants, ces interactions ludiques constituent un terrain d’entraînement idéal pour développer leur théorie de l’esprit, c’est-à-dire la capacité à comprendre que les autres ont des pensées et des perspectives différentes des leurs.

Choisir les jeux adaptés à chaque profil cognitif

La sélection des jeux doit tenir compte de l’âge, des capacités cognitives actuelles et des objectifs de développement. Pour les jeunes enfants, des jeux comme « Dobble » ou « Le Lynx » stimulent la perception visuelle et la rapidité de traitement. Les adolescents tireront profit de jeux plus complexes comme « Les Colons de Catane » qui exigent planification à long terme et négociation.

Pour les adultes souhaitant maintenir leur vivacité cognitive, des jeux comme « Concept » ou « Decrypto » font travailler la capacité à associer des idées et à communiquer efficacement. Les seniors, quant à eux, bénéficieront particulièrement de jeux stimulant la mémoire épisodique comme « Time’s Up » ou « Trivial Pursuit », qui activent les souvenirs personnels tout en favorisant les interactions sociales.

Créer un environnement propice au développement cognitif

L’environnement physique et émotionnel dans lequel se déroulent les parties influence grandement leurs bénéfices cognitifs. Un espace bien éclairé, sans distractions (télévision, téléphones portables), permet une meilleure concentration. La durée des sessions doit être adaptée à l’âge et aux capacités attentionnelles des participants – généralement 30 à 45 minutes pour les enfants, jusqu’à 2 heures pour les adultes.

L’atmosphère émotionnelle est tout aussi cruciale. Un climat de bienveillance, où les erreurs sont considérées comme des opportunités d’apprentissage plutôt que des échecs, encourage la prise de risque cognitive nécessaire au développement. Les recherches en psychologie positive montrent que le plaisir partagé pendant le jeu potentialise ses effets bénéfiques sur le cerveau.

Intégrer les jeux dans une routine cognitive saine

Pour maximiser les bénéfices à long terme, les jeux de société doivent s’inscrire dans une approche globale de stimulation cognitive. Alterner différents types de jeux (stratégie, mémoire, langage, etc.) permet de solliciter diverses zones cérébrales. Une fréquence régulière (idéalement 2 à 3 fois par semaine) crée une routine cognitive bénéfique.

Associer les jeux à d’autres activités stimulantes comme la lecture, les puzzles ou les discussions approfondies crée une synergie cognitive. Des neuroscientifiques de l’Université de Genève ont démontré que cette variété d’activités intellectuelles favorise la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions neuronales tout au long de la vie.

Détecter et gérer les effets indésirables

Si les jeux de société présentent de nombreux avantages, certains effets indésirables peuvent apparaître, notamment chez les personnes vulnérables. Une compétitivité excessive peut générer du stress et nuire à l’estime de soi. Chez certains enfants, la frustration liée à la défaite peut déclencher des réactions émotionnelles intenses nécessitant un accompagnement spécifique.

Pour les personnes souffrant de troubles anxieux, certains jeux basés sur le hasard peuvent exacerber le sentiment de perte de contrôle. Dans ces cas, privilégier des jeux coopératifs comme « Pandemic » ou « Hanabi » permet de maintenir les bénéfices cognitifs tout en minimisant le stress. Les professionnels recommandent d’observer les réactions de chacun et d’adapter le choix des jeux en conséquence.

Adapter les jeux aux besoins spécifiques

Les personnes présentant des particularités cognitives (troubles de l’apprentissage, TDAH, troubles du spectre autistique) bénéficient particulièrement d’adaptations spécifiques. Simplifier les règles, utiliser des supports visuels ou diviser le jeu en étapes plus courtes peut rendre l’expérience accessible et profitable.

Pour les personnes âgées présentant des troubles cognitifs légers, des jeux évoquant des souvenirs (comme « Mémo » avec des images d’époque) stimulent à la fois la mémoire et le bien-être émotionnel. Les ergothérapeutes recommandent souvent d’adapter la durée et la complexité des parties aux capacités fluctuantes de la personne, en privilégiant toujours le plaisir et le sentiment de compétence.

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