Parler de neurodivergence avec ses proches peut être un sujet délicat, mais essentiel pour favoriser la compréhension et le soutien mutuel. Que vous soyez vous-même neurodivergent ou que vous souhaitiez aborder le sujet avec un proche, cette conversation nécessite de la sensibilité, des connaissances et une approche adaptée. Dans cet article, nous explorons les meilleures pratiques pour engager ce dialogue de manière constructive et bienveillante.
📚 Table des matières
Comprendre la neurodivergence avant d’en parler
Avant d’aborder le sujet avec vos proches, il est crucial de bien comprendre ce qu’est la neurodivergence. Ce terme englobe diverses conditions telles que l’autisme, le TDAH, la dyslexie et d’autres différences neurologiques. La neurodivergence n’est pas une maladie, mais une variation naturelle du fonctionnement cérébral. Prenez le temps de vous informer sur les spécificités de la neurodivergence concernée, que ce soit à travers des livres, des articles scientifiques ou des témoignages de personnes concernées. Plus vous serez informé, plus vous pourrez répondre aux questions et dissiper les idées reçues.
Par exemple, si vous souhaitez parler d’autisme, renseignez-vous sur les particularités sensorielles, les difficultés sociales ou les intérêts spécifiques qui peuvent y être associés. Cela vous permettra d’expliquer clairement les défis et les forces liés à cette condition.
Choisir le bon moment et le bon cadre
Le choix du moment et du lieu est essentiel pour une conversation apaisée et constructive. Privilégiez un moment où vous et votre proche êtes disponibles et détendus, sans distractions ni contraintes de temps. Un cadre calme et familier peut aider à créer un environnement propice à l’échange.
Évitez les périodes de stress ou de fatigue, qui pourraient rendre la discussion plus difficile. Si nécessaire, prévenez votre proche que vous souhaitez aborder un sujet important avec lui, afin qu’il soit mentalement préparé.
Utiliser un langage clair et accessible
Lorsque vous parlez de neurodivergence, utilisez un langage simple et évitez le jargon médical ou technique, sauf si votre interlocuteur est déjà familier avec ces termes. Expliquez les concepts de manière concrète, en utilisant des exemples du quotidien si possible.
Par exemple, au lieu de dire « mon cerveau traite les informations différemment », vous pourriez expliquer : « Parfois, j’ai besoin de plus de temps pour comprendre une conversation quand il y a du bruit autour, car mon cerveau a du mal à filtrer les sons. »
Partager des ressources et des exemples concrets
Pour aider vos proches à mieux comprendre, partagez des ressources fiables comme des articles, des vidéos ou des livres écrits par des experts ou des personnes neurodivergentes. Les témoignages personnels peuvent également être très éclairants.
Si vous êtes à l’aise, partagez vos propres expériences ou celles d’autres personnes neurodivergentes que vous connaissez. Par exemple, expliquez comment certaines adaptations simples (comme un environnement calme ou des instructions claires) peuvent faire une grande différence.
Répondre aux questions et aux réactions
Soyez préparé à différentes réactions : curiosité, incompréhension, voire scepticisme. Répondez aux questions avec patience et bienveillance, même si elles vous semblent basiques ou maladroites. Rappelez-vous que vos proches peuvent ne pas avoir les mêmes connaissances que vous sur le sujet.
Si une réaction vous blesse ou vous met mal à l’aise, exprimez-le calmement. Par exemple : « Je comprends que ce soit nouveau pour toi, mais ce que tu viens de dire me fait un peu de peine parce que… »
Encourager le dialogue continu
La conversation sur la neurodivergence ne doit pas être un événement ponctuel, mais un dialogue continu. Encouragez vos proches à poser des questions au fil du temps et à partager leurs observations ou leurs préoccupations. Proposez de faire des points réguliers pour discuter de ce qui fonctionne ou non dans vos interactions.
Vous pouvez aussi suggérer des activités ou des lectures communes pour approfondir la compréhension mutuelle. Par exemple, regarder ensemble un documentaire sur le sujet ou participer à un événement sur la neurodiversité.
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