Comment parler de équithérapie avec vos proches

L’équithérapie, cette approche thérapeutique innovante qui utilise le cheval comme partenaire de soin, suscite souvent curiosité et interrogations. Comment aborder ce sujet avec vos proches sans paraître obscur ou trop technique ? Cet article vous donne les clés pour expliquer simplement cette pratique en pleine expansion, tout en répondant aux questions fréquentes et en dissipant les idées reçues.

Qu’est-ce que l’équithérapie ? Définition et principes

L’équithérapie, parfois appelée thérapie assistée par le cheval, est une méthode psychocorporelle qui utilise la relation entre l’humain et l’équidé comme support de soin. Contrairement à l’équitation classique, l’objectif n’est pas l’apprentissage technique mais le développement personnel. Le cheval, animal hypersensible aux émotions, agit comme un miroir des états internes du patient. Cette approche est encadrée par des professionnels certifiés (psychologues, psychomotriciens ou thérapeutes spécialisés) et s’adresse à divers publics : enfants avec troubles du spectre autistique, adultes en dépression, personnes souffrant de stress post-traumatique, etc. Une étude de la Fédération Nationale de Thérapies avec le Cheval (2022) montre que 78% des patients ressentent des effets positifs dès les 5 premières séances.

Pourquoi en parler à ses proches ? Les bénéfices psychologiques

Partager votre intérêt pour l’équithérapie peut renforcer vos liens familiaux ou amicaux. Les bénéfices documentés incluent :

• Régulation émotionnelle : Le contact avec le cheval diminue le cortisol (hormone du stress) de 28% selon une recherche de l’Université de Montpellier.
• Amélioration de la communication non verbale, particulièrement utile pour les adolescents en rupture sociale.
• Développement de l’empathie grâce à la lecture des réactions animales.

Présentez ces arguments sous forme d’explications concrètes : « Imagine comment le simple fait de brosser un cheval peut aider quelqu’un à reprendre confiance en ses gestes après un burn-out… »

Comment expliquer simplement le processus thérapeutique

Décrivez une séance type sans jargon technique :

1. La mise en relation : Approche progressive du cheval en liberté, observation des réactions mutuelles.
2. Les exercices au sol : Guidage du cheval sans monture, travail sur la posture et l’affirmation de soi.
3. Le débriefing : Analyse des interactions avec le thérapeute pour faire émerger des prises de conscience.

Insistez sur l’aspect sensoriel : « Le rythme des sabots au pas synchronise naturellement la respiration, créant un état de calme propice au travail thérapeutique. »

Répondre aux objections et idées reçues

Anticipez les réactions sceptiques avec des réponses étayées :

• « C’est juste du contact avec des animaux » → Mentionnez les protocoles validés scientifiquement, comme ceux utilisés pour les vétérans souffrant de PTSD.
• « Trop cher ou inaccessible » → Certains centres proposent des tarifs sociaux, et des mutuelles commencent à rembourser partiellement.
• « Réservé aux grands handicaps » → Citez des applications moins connues comme la gestion des conflits en entreprise ou la préparation mentale des sportifs.

Témoignages et exemples concrets pour illustrer

Racontez des cas réels (anonymisés si besoin) :

« Marine, 14 ans, refusait tout dialogue après son harcèlement scolaire. Lors de sa 3ème séance, le cheval s’est couché spontanément près d’elle. Ce moment de communion a été l’élément déclencheur de sa reconstruction. »

Ou encore : « Pour Pierre, cadre supérieur en burn-out, apprendre à diriger un cheval sans cris lui a fait réaliser comment son management agressif le détruisait. » Ces récits rendent l’abstrait tangible.

Ressources pour approfondir le sujet ensemble

Proposez des supports accessibles :

• Le documentaire Cheval, miroir de nos émotions (Arte)
• La chaîne YouTube « Equithérapie Pratique » avec des démonstrations visuelles
• La liste des centres agréés sur le site de la Société Française d’Equithérapie

Encouragez l’expérimentation : « Pourquoi ne pas tenter une journée portes ouvertes dans un centre près de chez nous ? »

Voir plus d’articles sur la psychologie