Quels sont les types de jardinage thérapeutique et comment les reconnaître

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Plonger les mains dans la terre, sentir le parfum des fleurs, observer la croissance patiente des plantes… Le jardinage thérapeutique est bien plus qu’un simple passe-temps. Il s’agit d’une pratique aux multiples facettes, chacune offrant des bienfaits psychologiques uniques. Mais comment distinguer les différentes approches ? Cet article vous guide à travers les principaux types de jardinage thérapeutique et leurs caractéristiques distinctives.

📚 Table des matières

types de jardinage thérapeutique

Le jardinage horticole thérapeutique

Cette approche classique se concentre sur les processus horticoles comme moyen de développement personnel. Elle est souvent encadrée par des professionnels en institutions (hôpitaux, EHPAD, centres de rééducation). Les séances suivent un protocole précis avec des objectifs thérapeutiques mesurables : amélioration de la motricité fine, réduction du stress, stimulation cognitive. Par exemple, des patients atteints de la maladie d’Alzheimer peuvent travailler la mémoire procédurale en répétant des gestes de plantation. Les outils sont souvent adaptés (manches ergonomiques, pots surélevés) et les activités soigneusement choisies en fonction des pathologies.

Le jardinage sensoriel

Spécialement conçu pour stimuler les cinq sens, ce type de jardinage privilégie les plantes aux textures variées (feuilles duveteuses de Stachys, écorces rugueuses), aux parfums prononcés (lavande, menthe chocolat) et aux couleurs vives (tulipes, capucines). Il est particulièrement bénéfique pour les personnes autistes ou souffrant de troubles sensoriels. Un jardin sensoriel typique comprendra : des chemins tactiles avec différents matériaux (galets, copeaux de bois), des plantes bruissantes comme les bambous, des zones ombragées et ensoleillées pour contraster les sensations thermiques. La disposition en spirale ou en labyrinthe favorise l’exploration progressive.

Le jardinage social ou communautaire

Ici, l’accent est mis sur les interactions humaines plutôt que sur les plantes elles-mêmes. Ces jardins partagés créent du lien entre générations et cultures différentes. On les trouve en milieu urbain (jardins familiaux) ou dans des contextes spécifiques (prisons, centres d’accueil pour réfugiés). Les bénéfices psychologiques incluent la reconstruction de l’estime de soi par la contribution à un projet collectif. Une étude menée dans un jardin communautaire parisien a montré une réduction de 40% des symptômes dépressifs chez les participants après 6 mois de pratique régulière. Les récoltes sont souvent partagées ou données à des associations, ajoutant une dimension altruiste à la thérapie.

Le jardinage de réhabilitation

Utilisé principalement en psychiatrie et en addictologie, cette approche aide à reconstruire des rythmes biologiques et une routine saine. Le suivi quotidien des plantes (arrosage, taille) restaure le sens des responsabilités. Certains centres spécialisés utilisent des jardins métaphoriques où chaque plante représente un aspect du rétablissement. Par exemple, un patient en sevrage pourrait planter des espèces résistantes comme symbole de sa propre résilience. Les thérapeutes utilisent souvent le cycle des saisons comme support pour parler du changement et de l’acceptation.

Le jardinage écothérapeutique

Cette forme émergente intègre des éléments de pleine conscience et d’écopsychologie. Elle met l’accent sur la connexion profonde avec la nature plutôt que sur les techniques horticoles. Les praticiens guident des méditations parmi les plantes, des exercices de respiration synchronisée avec le vent dans les feuilles, ou des observations prolongées des écosystèmes. Une étude de l’université de Strasbourg a démontré que 20 minutes de « bain de forêt » dans un jardin thérapeutique réduisaient le cortisol autant qu’une séance de relaxation guidée. Cette approche est particulièrement efficace pour les troubles anxieux et les burn-outs.

Comment choisir son approche ?

Plusieurs critères permettent d’identifier la forme de jardinage thérapeutique la plus adaptée :

  • Objectifs personnels : recherche de calme (écothérapie), rééducation motrice (hortithérapie), ouverture sociale (jardins partagés)
  • Environnement disponible : un balcon peut accueillir un mini-jardin sensoriel, tandis qu’un potager nécessite plus d’espace
  • Pathologies spécifiques : les troubles neurologiques bénéficient de la stimulation multisensorielle, les addictions des structures ritualisées
  • Préférences personnelles : certaines personnes trouvent la méditation difficile et préfèrent l’action concrète du jardinage horticole

De nombreux thérapeutes proposent aujourd’hui des programmes hybrides combinant plusieurs approches. L’important est de commencer progressivement et d’observer les effets sur son bien-être mental.

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