Les différents types d’attachement chez l’adulte

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Nos relations amoureuses, amicales et même professionnelles sont profondément influencées par notre style d’attachement, un héritage de nos premières expériences relationnelles dans l’enfance. Comprendre ces mécanismes invisibles permet de décoder nos comportements relationnels et d’évoluer vers des liens plus sereins. Plongeons ensemble dans les arcanes des différents types d’attachement chez l’adulte.

📚 Table des matières

Les différents types d’attachement

Les fondements théoriques de l’attachement

La théorie de l’attachement, élaborée par John Bowlby dans les années 1950, postule que nos premiers liens avec nos figures parentales créent des schémas relationnels durables. Mary Ainsworth a ensuite identifié trois styles principaux grâce à sa « Strange Situation Procedure ». Ces patterns, initialement observés chez l’enfant, se retrouvent à l’âge adulte sous des formes adaptées, influençant nos manières d’aimer et d’interagir.

L’attachement sécurisé : la base relationnelle idéale

Les adultes sécurisés représentent environ 50% de la population. Ils entretiennent des relations équilibrées, savent exprimer leurs besoins affectifs sans anxiété excessive et offrent un soutien stable à leur partenaire. Leur enfance a généralement été marquée par des réponses parentales sensibles et constantes. En cas de conflit, ils privilégient la communication ouverte et la recherche de solutions communes.

L’attachement anxieux : la quête perpétuelle de réassurance

Caractérisé par une peur intense de l’abandon, ce style (15-20% des adultes) se manifeste par une hypervigilance aux signes de rejet. Les anxieux ont souvent eu des parents imprévisibles, tantôt disponibles, tantôt absents. Adulte, ils peuvent surinterpréter les silences, exiger des preuves d’amour constantes et vivre des montagnes russes émotionnelles. Leur mantra inconscient : « Je dois mériter l’amour ».

L’attachement évitant : l’autonomie comme bouclier

À l’opposé, les évitants (25% environ) valorisent l’indépendance au point de fuir l’intimité. Leurs parents étaient souvent distants ou rejetants, leur apprenant que compter sur autrui est dangereux. Adulte, ils minimisent l’importance des relations, peuvent sembler froids en situation de stress et privilégient l’autosuffisance. Leur croyance profonde : « Je n’ai besoin de personne ».

L’attachement désorganisé : entre peur et confusion

Ce style plus rare (5-10%) résulte souvent de traumatismes ou de graves négligences durant l’enfance. Les désorganisés oscillent entre désir de proximité et peur de l’autre, reproduisant parfois des schémas abusifs. Leur système d’attachement est en constante alerte, créant des relations chaotiques marquées par des comportements contradictoires. Leur particularité : l’absence de stratégie cohérente pour gérer la détresse.

Comment identifier son style d’attachement ?

Plusieurs indicateurs permettent de se reconnaître : vos réactions aux conflits, votre tolérance à l’intimité, votre gestion de la séparation. Des outils comme l’Experiences in Close Relationships (ECR) ou l’observation de vos schémas relationnels répétitifs offrent des pistes. Notons que beaucoup présentent des traits mixtes (ex: anxieux-évitant), et que le style peut varier selon les relations.

Transformer son style d’attachement : est-ce possible ?

Si les schémas d’attachement ont une forte stabilité, un travail thérapeutique (TCC, psychanalyse, thérapie des schémas) permet d’évoluer vers plus de sécurité. Les relations stables avec des partenaires sécurisants, la conscience de ses patterns et la régulation émotionnelle sont des leviers puissants. L’objectif n’est pas d’effacer son histoire, mais de développer une « sécurité gagnée » par la compréhension et de nouvelles expériences relationnelles.

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