Les traumatismes psychologiques laissent des traces profondes qui peuvent influencer durablement notre bien-être. Pourtant, certaines erreurs courantes peuvent aggraver leur impact ou retarder la guérison. Dans cet article, nous explorons les pièges à éviter pour mieux accompagner les personnes traumatisées ou pour gérer son propre vécu traumatique.
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Minimiser l’impact du traumatisme
Dire à une personne « Ce n’est pas si grave » ou « D’autres ont vécu pire » invalide son expérience. Chaque individu réagit différemment aux événements traumatisants. Minimiser la souffrance peut entraîner un sentiment de culpabilité ou d’incompréhension, ce qui peut aggraver l’isolement émotionnel. Reconnaître la réalité de la douleur est une première étape essentielle vers la guérison.
Forcer la personne à parler
Bien que l’expression des émotions soit importante, forcer quelqu’un à raconter son traumatisme avant qu’il ne soit prêt peut être retraumatisant. Le récit doit émerger naturellement, dans un cadre sécurisant et à son rythme. Les thérapeutes spécialisés utilisent des techniques progressives pour éviter de submerger la personne.
Ignorer les symptômes physiques
Les traumatismes ne se limitent pas à la psyché : insomnies, douleurs chroniques ou troubles digestifs sont fréquents. Ignorer ces manifestations physiques peut conduire à une chronicisation des symptômes. Une approche holistique intégrant médecine et psychothérapie est souvent nécessaire.
Négliger l’aide professionnelle
Beaucoup pensent pouvoir « s’en sortir seul », mais les traumatismes complexes nécessitent souvent un accompagnement spécialisé (EMDR, TCC, psychanalyse…). Les réseaux de soutien informels sont précieux, mais ne remplacent pas une prise en charge adaptée. Retarder cette aide peut prolonger inutilement la souffrance.
Croire que le temps guérit tout
Le temps seul ne résout pas les traumatismes non traités. Sans travail thérapeutique, les mécanismes d’évitement ou de dissociation peuvent persister des années. La guérison active implique de revisiter l’expérience avec des outils adaptés, pas simplement d’attendre que la douleur s’estompe.
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