Les erreurs courantes concernant équithérapie

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L’équithérapie, cette approche thérapeutique innovante utilisant le cheval comme partenaire de soin, séduit de plus en plus de personnes en quête de bien-être psychologique et émotionnel. Pourtant, malgré ses nombreux bénéfices, cette pratique reste entourée de nombreuses idées reçues et erreurs courantes. Dans cet article, nous allons démêler le vrai du faux et explorer les principales méconnaissances qui entourent l’équithérapie.

📚 Table des matières

Les erreurs courantes concernant l'équithérapie

L’équithérapie n’est pas une simple promenade à cheval

Une des erreurs les plus répandues consiste à confondre équithérapie et balade équestre. L’équithérapie est une véritable approche thérapeutique encadrée par des professionnels formés. Chaque séance est structurée avec des objectifs précis adaptés au patient. Le cheval n’est pas un simple moyen de locomotion, mais un véritable médiateur thérapeutique. Par exemple, le simple fait de brosser l’animal peut aider à travailler la motricité fine ou la gestion des émotions. Les exercices sont soigneusement choisis pour répondre à des problématiques spécifiques comme l’anxiété, les troubles de l’attachement ou les difficultés relationnelles.

Tous les chevaux ne conviennent pas à l’équithérapie

Contrairement à une croyance populaire, tous les chevaux ne sont pas aptes à devenir des partenaires thérapeutiques. Les équidés utilisés en équithérapie subissent une sélection rigoureuse et un entraînement spécifique. Ils doivent posséder un tempérament particulièrement calme, patient et réceptif. Un cheval trop nerveux ou réactif pourrait compromettre la sécurité et l’efficacité de la thérapie. De plus, ces chevaux bénéficient d’un suivi vétérinaire et éthologique régulier pour garantir leur bien-être. Certains centres spécialisés utilisent même des races spécifiques connues pour leur tempérament adapté, comme les Fjords ou certains chevaux de trait.

L’équithérapeute n’est pas un simple moniteur d’équitation

Beaucoup imaginent que l’équithérapeute est simplement un moniteur d’équitation avec une approche un peu plus douce. En réalité, c’est un professionnel doublement formé : il possède à la fois des compétences équestres et une formation solide en psychologie ou en psychomotricité. En France, plusieurs diplômes spécifiques existent, comme le Diplôme Universitaire (DU) en équithérapie. Ces thérapeutes sont capables d’analyser finement les interactions entre le patient et le cheval pour en tirer des enseignements thérapeutiques. Ils adaptent constamment leur approche en fonction des réactions du patient et des feedbacks fournis par l’animal.

L’équithérapie ne s’adresse pas qu’aux enfants

Si l’équithérapie est souvent associée aux enfants (notamment pour les troubles du spectre autistique ou les difficultés scolaires), elle offre des bénéfices tout aussi importants pour les adolescents et les adultes. Les entreprises commencent même à l’utiliser pour le développement des compétences managériales. Chez les adultes, elle peut aider à surmonter des traumatismes, gérer le stress professionnel ou travailler sur la confiance en soi. Par exemple, certaines maisons de retraite l’utilisent avec des personnes âgées pour stimuler la mémoire et maintenir les capacités motrices. L’approche est simplement adaptée en fonction de l’âge et des besoins spécifiques de chaque patient.

Les résultats ne sont pas immédiats en équithérapie

Comme toute approche thérapeutique sérieuse, l’équithérapie nécessite du temps et de la régularité. Certains patients ou familles s’attendent à des transformations spectaculaires après une ou deux séances, ce qui conduit souvent à des déceptions prématurées. En réalité, les progrès sont souvent subtils au début : meilleure gestion des émotions, légère amélioration de la concentration, début de communication non verbale avec le cheval… Un protocole complet comprend généralement entre 10 et 20 séances, espacées d’une à deux semaines. Les thérapeutes recommandent souvent de compléter le travail par des exercices à faire entre les séances pour consolider les acquis.

L’équithérapie ne remplace pas un suivi psychologique classique

Bien que très efficace pour certains types de problématiques, l’équithérapie ne doit pas être considérée comme une solution miracle ou un substitut à un suivi psychologique traditionnel. Dans de nombreux cas, elle fonctionne mieux en complément d’une psychothérapie classique. Par exemple, une personne souffrant de dépression pourrait bénéficier à la fois de séances de thérapie cognitive et comportementale avec un psychologue et de séances d’équithérapie pour travailler sur la reconnexion à ses émotions. Les bons professionnels savent d’ailleurs reconnaître les limites de leur approche et orienter vers d’autres spécialistes lorsque nécessaire.

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