Les erreurs courantes concernant ghosting

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Les erreurs courantes concernant le ghosting

Le ghosting, cette pratique qui consiste à couper brutalement tout contact sans explication, est devenu un phénomène courant dans les relations modernes. Que ce soit en amour, en amitié ou même dans le milieu professionnel, cette attitude laisse souvent l’autre personne dans l’incompréhension et la douleur. Mais saviez-vous que certaines idées reçues sur le ghosting peuvent aggraver la situation ? Dans cet article, nous allons explorer les erreurs les plus fréquentes liées à ce comportement et comment mieux le comprendre pour éviter des conséquences émotionnelles néfastes.

📚 Table des matières

Les erreurs courantes concernant le ghosting

Croire que le ghosting est toujours intentionnel

Une des erreurs les plus répandues est de penser que le ghosting est systématiquement un acte délibéré de mépris ou de rejet. En réalité, plusieurs facteurs peuvent expliquer ce comportement sans qu’il y ait nécessairement une intention de blesser. Certaines personnes ghostent parce qu’elles sont submergées par leurs propres problèmes (dépression, anxiété, stress professionnel) et n’ont pas l’énergie nécessaire pour gérer la relation. D’autres peuvent avoir peur des conflits ou ne pas savoir comment exprimer leurs sentiments de manière constructive. Il est important de considérer que le ghosting est souvent le symptôme d’une difficulté personnelle plutôt qu’une attaque directe.

Par exemple, dans le cas de Marie, 32 ans, elle a ghosté son meilleur ami après avoir perdu son emploi. Ce n’est que des mois plus tard qu’elle a pu expliquer qu’elle avait honte de sa situation et ne voulait pas être un fardeau. Son ami, qui avait interprété cela comme un rejet, a finalement compris que le ghosting n’était pas dirigé contre lui personnellement.

Penser que c’est uniquement lié aux relations amoureuses

Le ghosting est souvent associé aux ruptures amoureuses, mais il peut survenir dans tous types de relations. Les amitiés, les relations familiales et même les interactions professionnelles peuvent être concernées. Dans le milieu du travail, on parle parfois de « ghosting professionnel » lorsqu’un employé cesse soudainement de se présenter au travail sans donner d’explications, ou lorsqu’un recruteur ne donne plus de nouvelles après plusieurs entretiens.

Les dynamiques varient selon le contexte : en amitié, le ghosting peut être progressif (réponses de plus en plus espacées jusqu’au silence total) alors que dans le domaine professionnel, il est souvent plus brutal. Comprendre que le ghosting dépasse le cadre amoureux permet de mieux appréhender ses différentes manifestations et leurs impacts spécifiques.

Minimiser l’impact psychologique du ghosting

Beaucoup considèrent à tort que le ghosting est une manière « douce » de mettre fin à une relation, moins douloureuse qu’une confrontation directe. En réalité, les études en psychologie montrent que le ghosting peut avoir des conséquences émotionnelles profondes. L’absence de clôture et d’explications claires peut entraîner chez la personne ghostée des sentiments d’abandon, une baisse de l’estime de soi, et même des symptômes similaires au syndrome de stress post-traumatique dans certains cas.

Le cerveau humain a besoin de réponses pour tourner la page. Sans elles, la personne ghostée peut rester bloquée dans un cycle de questions sans réponse (« Qu’ai-je fait de mal ? », « Pourquoi ? »), ce qui prolonge et intensifie la souffrance. Contrairement à une rupture classique où il y a généralement un échange (même difficile), le ghosting laisse un vide qui peut être particulièrement difficile à surmonter.

Supposer que la personne ghostée est forcément en tort

Une erreur commune est de penser que si quelqu’un se fait ghoster, c’est qu’il a nécessairement fait quelque chose pour le mériter. Cette croyance peut être très nocive, car elle ajoute de la culpabilité à la douleur déjà ressentie par la personne ghostée. En réalité, les raisons du ghosting relèvent souvent des difficultés personnelles de celui qui ghoste, comme nous l’avons vu précédemment.

Il est important de ne pas internaliser le ghosting comme un jugement sur sa valeur personnelle. Parfois, les gens ghostent parce qu’ils ne sont tout simplement pas prêts pour une relation, qu’elle soit amicale ou amoureuse, ou parce qu’ils ont leurs propres insécurités à gérer. Cela ne reflète pas la valeur de la personne ghostée.

Essayer de forcer une explication à tout prix

Face au ghosting, une réaction naturelle est de vouloir à tout prix obtenir des explications. Cependant, insister lourdement peut s’avérer contre-productif et même nuisible pour les deux parties. Si la personne a choisi de couper les ponts sans explication, c’est souvent qu’elle n’est pas en mesure ou ne souhaite pas engager ce dialogue.

Plutôt que de multiplier les messages ou les tentatives de contact (ce qui peut être perçu comme du harcèlement), il est généralement plus sain d’accepter que l’autre personne a fait son choix, aussi douloureux soit-il. Cela ne signifie pas que la douleur n’est pas légitime, mais que son apaisement doit venir de soi-même plutôt que d’une explication qui pourrait ne jamais arriver ou ne pas être satisfaisante.

Considérer le ghosting comme une solution simple et sans conséquences

Enfin, une erreur majeure est de voir le ghosting comme une manière simple et sans conséquences de mettre fin à une relation. Même si cela peut sembler plus facile sur le moment (éviter un conflit, une discussion difficile), le ghosting a souvent des répercussions à long terme. Pour celui qui ghoste, cela peut créer des sentiments de culpabilité ou de lâcheté. Pour les relations futures, cela peut instaurer un modèle de communication évitant qui nuit à la capacité d’établir des liens profonds et authentiques.

De plus, dans notre société hyperconnectée où les réseaux rendent les gens facilement retrouvables, le ghosting complet est rarement définitif. Les personnes se recroisent souvent, ce qui peut créer des situations embarrassantes ou douloureuses des mois ou des années plus tard. Apprendre à terminer les relations de manière respectueuse, même lorsqu’elles ne fonctionnent plus, est une compétence relationnelle précieuse.

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