Les erreurs courantes concernant thérapie de couple

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La thérapie de couple est souvent perçue comme une solution miracle pour sauver une relation en difficulté. Pourtant, de nombreuses idées reçues et erreurs persistent autour de cette pratique, conduisant parfois à des attentes irréalistes ou à des échecs évitables. Dans cet article, nous allons explorer les erreurs courantes concernant la thérapie de couple, afin de mieux comprendre comment aborder ce processus avec clarté et réalisme.

📚 Table des matières

Les erreurs courantes concernant la thérapie de couple

1. Croire que la thérapie de couple est une solution rapide

L’une des erreurs les plus répandues est de penser que quelques séances suffiront à résoudre des problèmes relationnels profonds. La thérapie de couple est un processus qui demande du temps, de la patience et un engagement mutuel. Les conflits accumulés sur des mois, voire des années, ne peuvent pas être réglés en quelques heures. Par exemple, un couple qui consulte après une infidélité devra travailler sur la confiance, la communication et les émotions enfouies, ce qui prendra nécessairement plusieurs mois.

De plus, chaque couple évolue à son rythme. Certains verront des améliorations rapidement, tandis que d’autres auront besoin de plus de temps pour dépasser leurs blocages. Il est essentiel de ne pas se décourager et de comprendre que la thérapie est un parcours, pas une course.

2. Penser que seul l’autre partenaire a besoin de changer

Une autre erreur fréquente est d’arriver en thérapie en croyant que le problème vient uniquement de l’autre personne. Cette attitude peut saboter le processus thérapeutique, car la thérapie de couple repose sur la remise en question et l’implication des deux partenaires. Par exemple, si l’un des partenaires se plaint d’un manque d’écoute, il est probable que les deux aient des comportements à ajuster pour améliorer la communication.

La thérapie doit être un espace où chacun prend conscience de ses propres schémas et responsabilités. Un travail d’introspection est nécessaire pour identifier les dynamiques relationnelles et les modifier ensemble.

3. Ignorer l’importance du choix du thérapeute

Le choix du thérapeute est crucial pour le succès de la thérapie. Malheureusement, certains couples optent pour le premier professionnel disponible sans vérifier sa spécialisation ou son approche. Par exemple, un thérapeute spécialisé en thérapie cognitive-comportementale (TCC) n’aura pas la même méthode qu’un thérapeute systémique. Il est donc important de se renseigner sur les compétences du praticien et de s’assurer que son style correspond aux besoins du couple.

De plus, la relation de confiance avec le thérapeute est primordiale. Si l’un des partenaires ne se sent pas à l’aise, cela peut freiner le processus. Il est tout à fait acceptable de changer de thérapeute si le courant ne passe pas.

4. Attendre que la situation soit désespérée avant de consulter

Beaucoup de couples attendent que les problèmes deviennent insurmontables avant de chercher de l’aide. Pourtant, consulter dès les premiers signes de tension peut éviter une escalade des conflits. Par exemple, une communication qui se dégrade progressivement ou des disputes récurrentes sur les mêmes sujets sont des signaux d’alerte.

La thérapie préventive permet de travailler sur les difficultés avant qu’elles ne deviennent trop profondes. Elle offre aussi des outils pour renforcer la relation et prévenir les crises futures.

5. Minimiser l’engagement personnel nécessaire

Certains couples pensent que le simple fait de se rendre aux séances suffira à améliorer leur relation. Cependant, la thérapie exige un travail en dehors des consultations. Les exercices proposés par le thérapeute, les discussions ouvertes à la maison et la mise en pratique des conseils sont essentiels.

Par exemple, si le thérapeute suggère des exercices de communication non violente, il faut les appliquer au quotidien pour voir des résultats. Sans cet engagement, les progrès seront limités.

6. Confondre thérapie de couple et médiation

Certaines personnes croient que la thérapie de couple sert uniquement à régler des conflits ponctuels, comme une médiation. Or, son objectif est bien plus large : il s’agit de comprendre les dynamiques relationnelles, d’améliorer la communication et de renforcer le lien émotionnel. Par exemple, une médiation peut aider à trouver un compromis sur un désaccord financier, tandis que la thérapie explorera les causes profondes des tensions autour de l’argent.

Il est donc important de ne pas réduire la thérapie à une simple négociation, mais de l’envisager comme un travail global sur la relation.

7. Négliger les problèmes individuels sous-jacents

Enfin, une erreur fréquente est de penser que tous les problèmes du couple sont uniquement relationnels. Parfois, des difficultés individuelles (anxiété, dépression, traumatismes passés) influencent la dynamique du couple. Par exemple, un partenaire souffrant d’anxiété peut avoir des réactions disproportionnées lors des disputes, ce qui aggrave les tensions.

Dans ces cas, une approche combinant thérapie individuelle et thérapie de couple peut être nécessaire. Ignorer ces aspects peut limiter l’efficacité du travail sur la relation.

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