Les traumatismes psychologiques sont souvent mal compris, entourés de croyances erronées qui peuvent nuire aux personnes concernées. Dans cet article, nous démystifions les mythes les plus répandus autour des traumatismes, pour mieux comprendre leur réalité et accompagner ceux qui en souffrent.
📚 Table des matières
Mythe 1 : Seuls les événements extrêmes causent des traumatismes
Contrairement à cette idée reçue, un traumatisme ne nécessite pas toujours un événement violent ou spectaculaire. Des situations apparemment banales, comme un rejet répété, une humiliation ou une négligence prolongée, peuvent aussi laisser des traces profondes. Le ressenti subjectif de la personne est déterminant : ce qui semble anodin pour certains peut être vécu comme un choc émotionnel intense par d’autres.
Mythe 2 : Les traumatismes disparaissent avec le temps
Le temps ne guérit pas automatiquement les blessures psychologiques. Sans accompagnement approprié, un traumatisme peut persister pendant des années, voire des décennies, sous forme de souvenirs intrusifs, d’anxiété ou de troubles du comportement. La résilience existe, mais elle nécessite souvent un travail thérapeutique pour se reconstruire.
Mythe 3 : Les personnes traumatisées sont faibles
Cette croyance stigmatisante ignore la complexité des réactions psychologiques face à un traumatisme. La vulnérabilité n’est pas un signe de faiblesse, mais une réponse humaine normale à une situation anormale. De nombreuses personnes traumatisées démontrent une force remarquable au quotidien, malgré leurs souffrances.
Mythe 4 : Parler du traumatisme aggrave la situation
Si aborder un traumatisme sans précaution peut être douloureux, l’éviter systématiquement empêche la guérison. Un accompagnement professionnel permet d’exprimer progressivement les émotions enfouies, ce qui est essentiel pour surmonter le choc. Le silence, en revanche, peut isoler et renforcer les symptômes.
Mythe 5 : Les enfants oublient les traumatismes
Même si un jeune enfant ne verbalise pas son vécu, les expériences traumatisantes influencent son développement cérébral et émotionnel. Les mémoires implicites (corporelles ou sensorielles) persistent, pouvant se manifester plus tard par des troubles anxieux ou relationnels. Une prise en charge précoce est cruciale.
Laisser un commentaire