Quels sont les types de mentalité fixe et comment les reconnaître

by

in
types de mentalité fixe

La mentalité fixe, concept popularisé par la psychologue Carol Dweck, désigne une croyance selon laquelle nos capacités sont innées et immuables. Contrairement à la mentalité de croissance, elle limite notre potentiel en nous enfermant dans des schémas rigides. Mais saviez-vous qu’il existe plusieurs types de mentalités fixes, chacune avec ses propres caractéristiques ? Dans cet article, nous allons explorer en profondeur ces différentes manifestations et vous donner les clés pour les identifier chez vous ou chez les autres.

📚 Table des matières

La mentalité fixe de l’intelligence

Ce type de mentalité fixe repose sur la conviction que l’intelligence est une donnée fixe, mesurée par le QI et déterminée à la naissance. Les personnes qui l’adoptent croient que :

  • Les efforts pour apprendre sont inutiles si on n’est « pas doué »
  • Les échecs scolaires prouvent un manque d’intelligence
  • Certaines matières (comme les maths) sont réservées aux « cerveaux »

Un exemple concret : un étudiant qui abandonne une matière après un premier échec en disant « Je ne suis pas fait pour ça ». La recherche montre que cette croyance réduit considérablement la persévérance et la performance à long terme.

La mentalité fixe du talent naturel

Proche de la précédente mais centrée sur les compétences spécifiques, cette mentalité se manifeste par :

  • La croyance que les artistes, sportifs ou musiciens naissent avec leur talent
  • La minimisation du rôle de la pratique délibérée (10 000 heures selon les recherches)
  • L’évitement des défis qui pourraient révéler un « manque de don »

En entreprise, cela se traduit par des employés qui refusent de se former à de nouvelles technologies par peur de ne pas être « naturellement doués ». Les études en neurosciences prouvent pourtant la plasticité cérébrale qui permet d’acquérir quasiment n’importe quelle compétence.

La mentalité fixe relationnelle

Moins souvent évoquée mais tout aussi limitante, cette mentalité affecte les relations interpersonnelles :

  • Croyance que les conflits prouvent une incompatibilité fondamentale
  • Idée que « les gens ne changent pas » dans un couple ou en amitié
  • Évitement des feedbacks par peur de remettre en question la relation

Un cas typique : un couple qui se sépare au premier désaccord sérieux plutôt que de travailler sur leur communication. Les thérapeutes relationnels insistent sur l’apprentissage continu des compétences sociales, contrairement à cette vision figée.

La mentalité fixe de l’échec

Particulièrement paralysante, cette mentalité transforme les échecs en étiquettes permanentes :

  • Interprétation des revers comme preuves d’incapacité (« Je suis un raté »)
  • Tendance à généraliser un échec ponctuel à toute sa personne
  • Évitement systématique des situations à risque d’échec

En psychologie cognitive, on parle de « désespoir appris ». Par exemple, un entrepreneur qui abandonne après un premier projet infructueux, convaincu qu’il « n’a pas ce qu’il faut ». Pourtant, la plupart des succès commerciaux viennent après plusieurs échecs.

La mentalité fixe identitaire

Cette forme subtile enferme la personne dans des rôles rigides :

  • Croyance que sa personnalité est immuable (« Je suis timide, c’est tout »)
  • Résistance aux changements de comportement (« Ce n’est pas moi »)
  • Peur de sortir de sa « zone de confort identitaire »

Un employé pourrait refuser une promotion par peur de ne plus correspondre à son image de « technicien » plutôt que de « manager ». La psychologie humaniste montre pourtant notre capacité à évoluer et à intégrer de nouvelles facettes de soi.

Comment transformer une mentalité fixe ?

Reconnaître ces schémas est le premier pas vers le changement. Voici des stratégies éprouvées :

  • Recadrer le langage interne : remplacer « Je suis nul » par « Je n’ai pas encore acquis cette compétence »
  • Valoriser le processus : se focaliser sur l’effort et les stratégies plutôt que sur le résultat seul
  • Normaliser les erreurs : analyser les échecs comme des feedbacks plutôt que comme des verdicts
  • Pratiquer l’auto-compassion : traiter ses imperfections avec la même bienveillance qu’un ami
  • Modéliser les parcours de réussite : étudier comment les experts ont surmonté leurs difficultés initiales

Des études longitudinales montrent que ces techniques, appliquées systématiquement, peuvent modifier durablement les croyances limitantes en 3 à 6 mois.

Voir plus d’articles sur la psychologie


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *