Qu’est-ce que trolls ? Comprendre en profondeur

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Dans l’univers numérique, les trolls sont devenus des figures incontournables, souvent redoutées pour leurs comportements perturbateurs. Mais qui sont-ils vraiment ? Pourquoi agissent-ils ainsi ? Cet article explore en profondeur la psychologie des trolls, leurs motivations, leurs stratégies et leur impact sur les communautés en ligne.

📚 Table des matières

Qu'est-ce que trolls ?

Définition et origines du troll

Le terme « troll » trouve ses racines dans le folklore scandinave, où il désignait des créatures malveillantes. Dans le contexte numérique, un troll est une personne qui cherche à provoquer, perturber ou semer le chaos dans les discussions en ligne. Contrairement aux idées reçues, tous les trolls ne sont pas nécessairement mal intentionnés. Certains agissent par amusement, d’autres par frustration ou désir de reconnaissance.

Les premières manifestations de trolling remontent aux forums internet des années 1990, où des utilisateurs postaient délibérément des messages incendiaires pour déclencher des réactions émotionnelles. Avec l’essor des réseaux sociaux, le phénomène s’est amplifié, prenant des formes plus sophistiquées et parfois organisées.

Les motivations psychologiques des trolls

La psychologie derrière le trolling est complexe et multifactorielle. Plusieurs études ont identifié des traits de personnalité communs chez les trolls :

  • Le sadisme en ligne : Certains trolls éprouvent du plaisir à faire souffrir psychologiquement leurs victimes.
  • Le besoin d’attention : Le trolling peut être une stratégie pour se faire remarquer dans un espace numérique saturé.
  • L’ennui et la recherche de stimulation : Pour certains, c’est simplement un moyen de combler l’ennui.
  • La désinhibition en ligne : L’anonymat et la distance physique réduisent les inhibitions sociales.

Une étude de l’Université de Manitoba a révélé que les trolls présentent souvent des scores élevés en matière de narcissisme, de machiavélisme et de psychopathie – ce qu’on appelle la « triade noire » de la personnalité.

Les différentes formes de trolling

Le trolling ne se limite pas aux simples commentaires provocateurs. Il existe plusieurs formes distinctes :

  • Le trolling classique : Messages intentionnellement provocateurs ou offensants.
  • Le concern trolling : Fausse expression de préoccupation pour miner une discussion.
  • Le gaslighting : Manipulation psychologique visant à faire douter la victime de sa perception.
  • Le sealioning : Demandes répétées de preuves sous couvert de politesse pour harceler.
  • Le dogpiling : Attaque coordonnée de plusieurs trolls contre une cible.

Chaque forme requiert des stratégies de réponse différentes, ce qui rend la gestion des trolls particulièrement complexe pour les modérateurs.

L’impact des trolls sur les communautés en ligne

Les conséquences du trolling vont bien au-delà de la simple gêne occasionnelle :

  • Dégradation du climat de discussion : Les échanges constructifs deviennent impossibles.
  • Auto-censure des utilisateurs : La peur des attaques réduit la participation.
  • Épuisement des modérateurs : La gestion constante des trolls use les équipes.
  • Polarisation des débats : Les trolls exacerbent les divisions existantes.

Une étude du Pew Research Center a montré que 41% des Américains ont été personnellement harcelés en ligne, avec des conséquences psychologiques parfois graves comme l’anxiété ou la dépression.

Comment gérer et contrer les trolls ?

Face aux trolls, plusieurs stratégies se sont avérées efficaces :

  • Ne pas nourrir le troll (DON’T FEED THE TROLL) : La plupart des experts recommandent de ne pas répondre.
  • Utiliser l’humour et le détachement : Désamorcer les attaques sans entrer dans le jeu du troll.
  • Signaler et bloquer : Utiliser les outils de modération des plateformes.
  • Renforcer la communauté : Une communauté soudée résiste mieux aux perturbations.
  • Éduquer sur le trolling : Sensibiliser les utilisateurs aux tactiques des trolls.

Certaines plateformes expérimentent des solutions innovantes comme les « time-outs » automatiques ou les systèmes de réputation qui limitent la visibilité des utilisateurs problématiques.

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